vendredi 1 décembre 2006

Sainte Victoire



Adieu !

Tu dis vrai! Ma Provence
N'a plus rien de Byzance
Américanisée
Presque «désanisée»
Peuplée de gens préssés
Je m'y sens oppréssé
Mon beau Païs meurt.
Des lavandes l'odeur
Je perdrais la senteur.

Toi qui a fait le pas
A épousé Gwada
Si parfois tu regrettes
De n'entendre nos mouettes
Rêvant de mon patois,
Des grives que parfois
Tu mangeais de bon coeur
Tout ça n'est plus, se meurt
Et mon pays m'écoeure

Des bécasses, l'oraison,
A tort ou à raison
Nous avons du chanter.
L'abeille a déchanté
Le champignon se cache
Les paysans se lâchent
Et vendent, c'est sinistre.
Seuls les taureaux subsistent
La Camargue résiste !

L'eau n'était pas profonde
Mais modernes les sondes
Les sourciers son partis...
Où sont nos réparties
Belettes ou Contrées
Dans des bars emportés
«Tu donnes, tu te magnes !»
Las du béton qui gagne
Je rêve de tes pagnes

Dame Sainte Victoire
N'est plus qu'une belle histoire
St Ser ou Prieuré
Qui alors qu'apeuré
En fugue m'ont hébergé
Ne seront plus bergers.
Aucun coup de mistral
Ne balaiera ce mal
Je viens et c'est égal

Ainsi, si je ne puis
Profiter de mon puy
N'étant plus moi chez moi
J'épouserais Gwada
J'attends donc impatient
Inconscient, déficient
De venir aimer l'île
Profiter de ces milles
Plaisirs forts et futiles












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